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Conseils de rédaction

Voici quelques conseils au moment de rédiger votre mémoire.

 

La partie théorique

La partie théorique est souvent un des points faibles des mémoires. Elle est souvent trop peu ciblée sur la question centrale du mémoire et manque fréquemment de regard critique. Quelques conseils :

  • Ne mettez dans votre partie théorique que des éléments que vous utilisez par la suite, c'est-à-dire dans la construction de votre méthodologie de recherche de données ou dans l'analyse.  Inutile de refaire un topo général de toutes les théories si vous n'en utilisez qu'une ou deux, ou alors pour mettre en évidence les raisons qui vous ont fait choisir une théorie par rapport à une autre.
  • Essayez de nourrir votre partie théorique avec des articles scientifiques (l'ULB vous offre l'accès à de très très nombreux périodiques), n'utilisez pas que des ouvrages. Lire des articles doit vous permettre de découvrir des résultats de recherches antérieures mais aussi de voir comment, d'un point de vue méthodologique, d'autres chercheurs ont abordé la question et récolté des données empiriques.
  • Ne vous contentez pas de résumer une série de théories qui touchent à votre sujet ; portez un regard critique sur ces productions. En quoi elles se complètent, en quoi elles s'opposent, lesquelles vous semblent les mieux adaptées pour éclairer votre sujet et pourquoi, etc ?
  • Si on ne retrouve aucun élément théorique développé dans votre partie théorique dans les autres parties, on peut s'interroger sur l'utilité de cette partie.
  • Evitez les définitions du dictionnaire et les citations provenant de syllabus. Par son mémoire, l’étudiant doit apporter la preuve qu’il est capable d’explorer par lui-même un champ théorique.
  • Le niveau théorique de votre mémoire doit être au moins égal à celui des cours que vous avez suivi. Il est inacceptable qu’un étudiant s’appuie sur des théories dont les professeurs ont souligné les faiblesses, et cela sans même se justifier.

La partie méthodologique

Il est essentiel que nous puissions bien comprendre comment vous avez récolé vos données, pourquoi vous avez choisi cette méthode et pas une autre, en quoi cette manière de récolter des données est pertinente au regard de votre projet, etc. Par ailleurs, si vous utilisez un questionnaire, il est important de comprendre comment vous avez choisi les questions et à quoi elles vont vous servir.

La partie empirique : vos données

C'est souvent cette partie qui est la plus attendue par le lecteur... il faut donc bien la valoriser et investir du temps dans sa rédaction. N’espérez pas rédiger cette partie en une semaine ! Il est parfois navrant de voir des étudiants réaliser une longue étude de terrain, en revenir avec une moisson très riche d’informations… et bâcler l’analyse des résultats par manque de temps.

La conclusion

Normalement, la conclusion doit reprendre ce que le mémoire a apporté de substantiel, ce qu’il a permis de découvrir sur le plan empirique, mais aussi sur le plan théorique. On s’attend à ce que l’étudiant revienne avec un regard critique sur son cadre théorique, sa méthodologie et sa question de recherche. Il peut aussi souligner les limites de son mémoire et suggérer des pistes de recherche pour l’avenir. 
S’il s’agit d’un mémoire à orientation pratique, la conclusion peut aussi faire état de recommandations de type pragmatique pour autant qu’elles soient cohérentes avec l’analyse qui précède.

Le fil conducteur

Idéalement, le lecteur doit à tout moment voir quel est votre projet et en quoi ce qu'il lit est utile à ce projet. Demandez-vous, pour chaque partie, si le lecteur ne risque pas de se demander : pourquoi fait-elle/il cela, où veut-elle/il en venir, qu'est-ce qu'elle/il essaie de faire, qu'est-ce qu'elle/il apporte de nouveau, etc ?

Les titres

Evitez d'avoir trop de niveaux de titres. Il est difficile pour le lecteur de suivre votre propos en lisant un titre du type : "2.5.1.2.3.a. La théorie de Feist".

Le nombre de pages

On donne en général le chiffre de 80 pages comme référence. Ceci doit vous donner une idée de l'ampleur du travail mais n'est pas une consigne impérative ! Certains mémoires plus courts ont été très bien cotés. Si vous dépassez 80 pages, demandez-vous si tout ce que vous avez écrit a réellement une plus-value. Envisagez de mettre certains éléments en annexe.

Faut-il retranscrire les interviews ?

Si vous devez réaliser des interviews, il n'est pas indispensable de les retranscrire. Néanmoins, la retranscription intégrale des interviews en annexe est toujours appréciée par le jury comme gage de transparence. Ceci dit, beaucoup de mémoires ne nécessitent pas la retranscription intégrale des témoignages (surtout lorsqu'on essaie d'identifier des idées-clés) et faire ce travail juste par souci de transparence est évidemment un investissement énorme.

Comment signaler les références ?

Lorsque vous citez une phrase ou une idée, vous devez en mentionner l'origine. Pour ce faire, vous pouvez soit :

  • Faire un appel à une note de bas de page et, en note de bas de page, indiquer la référence complète (+ éventuellement le numéro de page). Dans ce cas, évitez les "idem" ou "ibidem" lorsque les références précédentes sont sur d'autres pages. Il faut éviter que le lecteur doive revenir en arrière pour savoir quelle était la référence notée précédemment. Si, néanmoins, vous êtes fan des locutions latines, respectez alors parfaitement leur usage. Voyez par exemple ce site à ce sujet.
  • Indiquer directement dans le texte la source en ne mentionnant que le nom de l'autre et l'année (+ éventuellement le numéro de page). Le lecteur qui souhaite en savoir plus sur le titre de l'ouvrage et la maison d'édition trouvera aisément l'information dans votre bibliographie. L'avantage de cette méthode est de fluidifier la lecture de votre texte (on ne met en note de bas de page plus que les compléments d'information). Ex : Certains ont par exemple mis en évidence le manque d'effet modernisateur dans le secteur public d'une GRH basée sur les compétences (Hood et Lodge, 2004).

 

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Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d'un ennemi ! Alexandre Arbatov, diplomate soviétique, 1989.

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